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Dents de sagesse |
Manque de placeUne dentition normale comprend 32 dents (16 à la mâchoire du haut et 16 à la mâchoire du bas). Chez la plupart des gens, l’espace disponible est insuffisant pour permettre à toutes ces dents de faire éruption normalement. Dans le cas où il n’y a pas assez d’espace entre la 2e molaire et la branche montante de la mandibule, la dent de sagesse bute contre la couronne de la 2e molaire et reste prise dans l’os sans faire éruption en bouche. Si la dent de sagesse est prise sous la gencive par manque d’espace, elle est dite incluse et si elle est partiellement visible en bouche, elle est dite semi-incluse. De plus, il est possible qu’il y ait assez d’espace en bouche, mais que la dent soit angulée d’une telle façon que son éruption ne soit pas possible. Par exemple, on comprend qu’une dent qui est en position horizontale ne pourra pas faire éruption. Exceptionnellement, il arrive que la dent de sagesse soit incluse, car sa position est complètement inversée, c’est-à-dire les racines pointant vers la gencive et sa couronne étant profondément enfouie dans l’os. |
Pourquoi les enlever?Il y a de nombreuses raisons justifiant l’extraction des dents de sagesse.
On constate que les complications possibles reliées aux dents de sagesse sont nombreuses. Il faut savoir que les 3e molaires du bas causent plus souvent de problèmes que celles du haut. De plus, ces problèmes augmentent en fréquence après l’âge de 25 ans. Même si vous n’avez aucun symptôme pour le moment, il est préférable d’extraire les 3e molaires afin de prévenir les problèmes dentaires à long terme. Les opinions peuvent toutefois diverger en ce qui concerne l’extraction préventive. Certains préfèreront surveiller une dent asymptomatique au lieu de l’extraire, surtout si la radiographie nous indique une proximité entre celle-ci et le nerf alvéolaire inférieur. En effet, dans le cas ou une telle proximité existe, la prudence est de mise pour ne pas causer de dommage au nerf. Finalement, chez certaines personnes, l’espace disponible et l’angulation de la dent sont optimaux et permettent une éruption normale. Pour ceux-là, il est bien entendu inutile de procéder à l’extraction. |
Comment se déroule l’extraction des dents de sagesse?La radiographie est très utile à votre chirurgien pour la planification de la chirurgie. Dépendamment de l’inclinaison de la dent, de son degré d’inclusion et de sa proximité avec le nerf alvéolaire inférieur, la procédure peut être modifiée. Le chirurgien optera pour une extraction simple, si la dent est présente en bouche, ou une extraction complexe si la dent est incluse ou semi-incluse. Une extraction complexe, aussi appelée extraction chirurgicale, implique que le chirurgien doive inciser la gencive, tailler l’os de la mâchoire pour libérer la dent et refermer l’incision avec des points de suture. Parfois, il peut être nécessaire de sectionner la dent de sagesse en plusieurs morceaux afin de pouvoir la retirer. Dans les deux cas, le patient peut choisir l’option d’anesthésie qui lui convient le mieux. Certaines personnes préfèrent dormir pendant que leurs dents de sagesse sont enlevées. Il est possible de réaliser la chirurgie sous anesthésie locale seulement ou accompagner d’une sédation intraveineuse qui aide le patient à se détendre et estompe les souvenirs de l’intervention. Bien que ce soit plutôt rare, il est possible d’avoir recours à l’anesthésie générale, ce qui nécessite une hospitalisation. Le chirurgien vous expliquera les différentes options d’anesthésie possibles et vous conseillera en tenant compte de l’importance de votre chirurgie, de votre état de santé et de votre niveau d’appréhension face à l’extraction. |
Quelles sont les complications possibles ?Comme avec toute chirurgie, même bien exécutée, il y a des risques associés à l’extraction des dents de sagesse. Bien que les complications soient en général temporaires, il est important d’en discuter avec votre chirurgien avant l’extraction. |
InfectionUne infection peut se manifester de quelques jours à quelques semaines après la chirurgie, et ce de plusieurs façons :
Certains signes sont indicateurs d’une infection : douleur, gonflement, écoulement de pu, mauvais gout dans la bouche et fièvre. Donc si vous notez la présence de ces signes, consultez votre chirurgien. Celui-ci pourra vous prescrire des antibiotiques et possiblement, sous anesthésie locale, retirer les tissus infectés. Les personnes âgées et les fumeurs sont les plus susceptibles de souffrir d’une infection. |
Lésion nerveuseNerf alvéolaire inférieur Une radiographie préopératoire est très utile, car elle permet d’évaluer la proximité entre la dent de sagesse de bas et le nerf qui chemine dans l’os sous les racines des dents. Plus la proximité est importante, plus il y a de risques de léser le nerf en extrayant la dent. Une atteinte du nerf alvéolaire inférieur se manifeste par une perte de sensibilité ou une sensation d’engourdissement de la moitié de la lèvre inférieure du côté du nerf touché. Nerf lingual Ce nerf, cheminant à la face interne de la mâchoire du bas, passe à proximité de la dent de sagesse et peut aussi être lésé lors d’une extraction. L’atteinte du nerf lingual provoque une perte de sensibilité ou une sensation d’engourdissement de la moitié de la langue du même côté que le nerf touché. Il faut savoir que la majorité du temps, il s’agit d’une complication temporaire qui se résorbe en quelques semaines. Dans de rares cas, la perte de sensation est définitive. |
Complication sinusienneL’extraction des dents de sagesse à la mâchoire du haut peut entrainer plusieurs conséquences sur les sinus. Communication sinusienne : L’extraction de la dent peut créer une communication entre le sinus et la cavité buccale. Plus la dent est près du sinus, plus cela est susceptible d’arriver. La communication se referme généralement en quelques semaines. Cependant, il peut arriver que la communication ne se referme pas, ce qui nécessitera une intervention chirurgicale. |
Dommages dentairesLors d’une extraction difficile, il se peut que les dents adjacentes, plus particulièrement la 2e molaire qui est la voisine de la dent de sagesse, subissent des dommages. Il peut se produire une fracture, un bris de la restauration (plombage), un descellement d’une couronne ou encore une nécrose de la dent, ce qui nécessitera un traitement de canal. |
Bris de la dentIl arrive parfois que la racine de la 3e molaire qu’on tente d’extraire soit fragile et se brise. Cela est plus fréquent quand la dent a plusieurs racines et si celles-ci sont courbées. Le chirurgien peut choisir d’aller récupérer ce bout de racine ou encore de le laisser en place, surtout si le fragment de racine est à proximité du nerf alvéolaire inférieur. Un fragment de racine résiduel ne provoque en général aucune complication. |
Dommages osseuxPlus particulièrement avec des dents profondément incluses, il est possible que l’os subisse des dommages.
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Douleur temporo-mandibulaireL’articulation temporo-mandibulaire peut avoir subi un stress durant l’extraction et être douloureuse pendant quelques jours lors des mouvements.
Bref, diverses complications sont possibles, mais elles sont tout de même rares. Il faut cependant en être informé afin de bien comprendre ce qu’implique la chirurgie. |